Les PEP Atlantique Anjou

L’histoire des PEP

L’œuvre des Pupilles de l’Enseignement Public (PEP) est créée en 1915 par des universitaires entourés d’enseignants et amis de l’école publique pour aider matériellement et moralement les orphelins et victimes de guerre, puis les enfants de mutilés et réformés, fréquentant ou ayant fréquenté l’école publique : c’est l’époque du fameux « sous des pupilles ». Cette œuvre se définit dès son origine comme œuvre de secours et d’assistance mais aussi d’éducation : éducation à la solidarité, éducation par la solidarité.

Les sections qui la constituent se transforment rapidement en associations départementales (AD) autonomes, sous le régime de la loi de mai 1916 à titre d’œuvre de guerre autorisée à faire appel à la générosité publique, présidées par des inspecteurs d’académie, des recteurs ou des hommes politiques. Ces « AD » se réunissent le 18 mai 1917 en une Fédération nationale, reconnue d’utilité publique le 16 août 1919, qui devient leur trait d’union.

Dès 1926, les « AD », qui étendent leur assistance aux pupilles de l’école publique que sont « tous les enfants et adolescents fréquentant ou ayant fréquenté les établissements d’enseignement public qui ont besoin d’assistance matérielle ou morale », se reconstituent peu à peu sous le régime de la loi 1901.

« Si on s’achetait des bonbons ? – Oh non ! Gardons nos sous pour les pupilles » – Francisque Poulbot / Carte postale, 1914

© Adagp, Paris, 2016

Livre de Mathias Gardet, historien, maître de conférences en sciences de l’éducation à l’université de Paris-8.

Dans le même temps, des fondations permanentes commencent à se créer au niveau départemental ou national. La création du Centre d’Odeillo (Pyrénées-Orientales), qui accueille des tuberculeux, marque le début de l’action des PEP dans le secteur sanitaire, avec une préoccupation constante pour la santé des enfants (colonies sanitaires, centres d’oxygénation…). Les PEP accompagnent par ailleurs la politique d’envoi des enfants « vers la nature et l’air pur » en créant des colonies de vacances.

Les années 50 voient l’apport d’éléments vraiment neufs avec les interrogations sur l’école qui se sont multipliées après la seconde guerre mondiale : le primaire qui s’articule dorénavant avec l’enseignement préscolaire et le collège, la concurrence de « l’école parallèle des médias », l’explosion démographique scolaire, un monde en mouvement rapide, des partenaires de l’école différents (parents, enfants, enseignants)…

Dès lors, l’activité des PEP se développe dans des domaines plus proches de l’école, plus complémentaires de l’activité scolaire proprement dite, sous la forme de l’organisation de classes de découvertes ; l’aide à l’enfance en difficulté se trouvant au carrefour de l’école et de la politique menée en matière de santé.

En parallèle, la création du premier IME PEP à Neuvy-sur-Barangeon (18) en 1953 marque le début du développement de l’action des PEP en faveur de l’enfance handicapée.

À partir de 1986, les PEP mettent en place des actions de soutien scolaire pour les enfants momentanément hors de l’école qui se structureront sous l’appellation SAPAD (service d’assistance pédagogique aux enfants malades ou accidentés).

2005-2015 : vers une société inclusive !

2005 : Loi pour l’égalité des droits et des chances, la participation et la citoyenneté des personnes handicapées « Tout enfant, tout adolescent présentant un handicap ou un trouble de la santé invalidant est inscrit dans l’école, le collège ou le lycée le plus proche de son domicile. »

Pour répondre à ce principe, les PEP gèrent des services d’éducation et de soins spécialisés à domicile et participent à la mise en place des dispositifs d’auxiliaires de vie scolaire, en tant que gestionnaires de services, de coordinateurs des AVS ou de formateurs des AVS.

2013 : Loi d’orientation et de programmation pour la refondation de l’école de la République Le ministère de l’éducation nationale a engagé la refondation de l’École de la République qui vise à réduire les inégalités et à favoriser la réussite de tous. La loi du 8 juillet 2013 pour la refondation de l’École concrétise l’engagement de faire de la jeunesse et de l’éducation la priorité de la Nation.

Le Mouvement PEP s’est pleinement mobilisé pour que la loi 2013 de Refondation de l’école institue pleinement l’école inclusive de la République, l’école qui accueille, scolarise et éduque tous les enfants présents sur le territoire national, sans distinction et qui prend en compte toutes leurs diversités.

 

2014 : La réforme des rythmes scolaires : sur tous les territoires et pour tous les enfants… La Fédération Générale des PEP s’engage et agit pour une mise en place cohérente et concertée de la réforme des rythmes scolaires et des nouveaux temps périscolaires, notamment dans le cadre de la construction de projets éducatifs de territoires (PEDT) ambitieux.

La Fédération Générale des PEP reste fortement engagée aux côtés des collectivités territoriales, pour l’organisation de ces nouveaux temps éducatifs, avec des contenus de qualité bien articulés aux apprentissages scolaires, et pour le recrutement et la formation des personnels éducatifs. Elle est vigilante et force de proposition afin que chaque enfant, y compris en situation de handicap, soit accompagné sur l’ensemble des temps éducatifs, notamment sur les temps périscolaires et scolaires.

2015 : Appel à la mobilisation de l’Ecole pour les valeurs de la République La Fédération Générale des PEP qui a toujours placé au cœur de ses actions la laïcité, l’émancipation et la citoyenneté, face aux enjeux actuels, tient à amplifier sa capacité d’action et propose que chaque projet d’école, projet d’établissement et projet éducatif fasse impérativement référence à cette indispensable formation civique et citoyenne.

Aujourd’hui comme hier, devant les situations nouvelles engendrées par les évolutions du contexte économique et social, les PEP inventent de nouvelles actions, à la fois éducatives et sociales.